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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 11 juin 2011

Royal de Luxe


Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler d'une de nos fiertés nantaises, La troupe Royal de Luxe, troupe de théatre de rue créée en 1979 et installée à Nantes depuis 1989. Cette troupe propose des spectacles fantastique empreints de magie et de poésie. Ayant commencé par des spectacles de petite taille joués par des acteurs, la troupe depuis quelques années s'est orientée vers le gigantisme avec ses marionnettes géantes qui de façon irrégulière, envahissent la ville durant trois jours. Leur spectacle est toujours entouré de mystère. On sait quelques temps avant que Royal de Luxe va investir la ville, mais ils ne font aucune communication jusqu'au dernier moment. On ne sait pas ce qu'il va se passer, ni où cela va se faire. Et pourtant ils réussissent à faire se déplacer à chaque fois plusieurs centaines de milliers de personnes. Leur marionnettes sont fabuleuses de réalisme et de poésie.

Royal de Luxe est une compagnie de théâtre de rue française fondée en 1979 par Jean-Luc Courcoult, basée à Nantes depuis le début des années 1990. Son propos artistique est majoritairement emprunt de détournement du réel et de gigantisme. En cela, la compagnie est représentative de la mouvance de reconquête de l'espace urbain par l'art et le merveilleux qui est apparue dans les années 1960 et 70.







L’histoire de Royal de Luxe se place dans la droite lignée de Mai-68 et du refus des traditions aboutissant à une autre conception de la création. À la fin des années 1970, alors que surgissent des « villes nouvelles » du côté de Saint-Quentin-en-Yvelines ou Marne-la-Vallée, s’élabore une réflexion originale sur l’espace urbain et sa reconquête menée, entre autres, par Michel Crespin. Comme toute une génération de « cogne trottoirs » et de saltimbanques qui vont donner naissance à Délices Dada ou Ilotopie, Royal de Luxe participe à ce mouvement jusqu’à en devenir emblématique.







Royal de Luxe est constitué en 1979 à Aix-en-Provence, mais s'installe rapidement au hameau de La Taule, entre Saint-Jean-du-Gard et L'Estréchure, petite commune cévenole, autour de Jean-Luc Courcoult, étudiant en rupture avec le système d’enseignement académique.

Les débuts de l’équipée sont presque banals pour une compagnie de rue : pas de chauffage, pas d’argent, pas de brillants antécédents. Mais les contraintes engendrées par le manque de moyens stimulent l’imaginaire des membres de la compagnie qui possèdent un certain goût pour le travail collectif, la récupération et le détournement des objets du quotidien. Baignoires, aspirateurs, lits s’animent et deviennent les protagonistes d’un monde extra-ordinaire.

Royal de Luxe commence à se distinguer par ses perturbations de l’espace urbain et la remise en question des conventions qu’il occasionne. C’est l’époque des Mystères du grand congélateur (1980), du Bidet cardiaque (1981), Publicité Urbaine et La demi-finale de Waterclash (1982).






La troupe quitte St Jean du Gard fin 1984, pour squatter un château près de Toulouse. La municipalité tolère l’occupation des lieux mais n’accorde aucune aide financière.

Le Royal continue son exploration de différentes formes de théâtre de rue : spectacles de 15 minutes (La demi-finale de Waterclash), spectacles déambulants (La péniche sur les boulevards de Toulouse), occupations-spectacles d’un lieu (La maison dans les arbres) et surtout travail sur la rencontre avec le public, tous les jours à la même heure, au même endroit, sans communication préalable (Desgarones, rituel sur les mises à mort de voitures). La troupe commence à se construire un réseau de diffusion à l’étranger, notamment grâce au succès de Parfum d’amnésium (créé en 1987 et mieux connu sous le nom de Roman-photos).






En 1989, la mairie de Toulouse lui refusant son soutien financier, Royal de luxe lance un appel dans la presse nationale, pour trouver un autre lieu d'implantation. Nantes lui met à disposition un hangar de 10 000 m2.

Là, commence la création d’un spectacle qui marque un tournant pour la compagnie : La Véritable Histoire de France. Ce spectacle est présenté pour la première fois à Avignon sur la place du Palais des Papes en juillet 1990, avant de tourner dans dix villes coproductrices, puis en Europe en 1991.

1992 est une année faste, puisque l’équipe traverse l’océan Atlantique à destination de l'Amérique du Sud, à bord d’un cargo en compagnie du groupe la Mano Negra, du chorégraphe Philippe Decouflé et du marionnettiste Philippe Genty. Tous sont représentatifs de la même vague artistique anticonformiste, et boulimique d’univers merveilleux. C’est l’opération Cargo 92, anniversaire anti-conventionnel de la découverte des Amériques.

Cette épopée est elle aussi cofinancée par la ville de Nantes. Une de ses rues est reproduite à l’identique à bord du bateau par les soins de Royal de Luxe. La Véritable Histoire de France est jouée sept fois dans des ports de la façade atlantique de l’Amérique latine.






De retour d’Amérique latine, la compagnie s’enferme quatre mois pour créer un spectacle très particulier, Les embouteillages, où une vingtaine de véhicules parcourent la ville dans les embouteillages entre 7h30 et 9h, baladant des images insolites.

Ce spectacle est organisé sans aucun rendez-vous avec le public, sans plan de communication préalable, ce qui deviendra l’une des grandes particularités de Royal de Luxe. C'est aussi le cas pour Le Géant tombé du ciel, une création qui prend possession de la ville du Havre en 1993.

Pour la première fois, raconter une histoire à une cité entière devient une réalité, jusqu’à ce que la population ne perçoive plus cela comme un spectacle avec un début et une fin, mais comme une autre réalité qui s’impose simplement à elle. Le géant voyage durant toute l’année 1994 : à Calais pour l’ouverture du tunnel sous la Manche, à Nîmes, à Nantes et à Bayonne. Sa visite, aussi bien impromptue qu’émouvante, se soldant systématiquement par un triomphe, le Royal s’engage dans d’autres aventures dans cette lignée.







Après voir créé et présenté une quarantaine de fois à partir de 1995, Le Peplum, (peplum pharaonique théâtral et parodique), la compagnie s’engage en octobre 1997 dans une aventure théâtrale au Cameroun. Royal de Luxe et le Géant reviennent de ce voyage en 1998, accompagnés d’un enfant noir de six mètres de haut. Les visites du Géant et de son jeune ami s’inscrivent dans la continuité narrative de leurs péripéties respectives, en France et au Cameroun. Royal de Luxe ne s’enfermant pas dans la surenchère du gigantisme, il revient en 1999 avec le spectacle plus léger Petits contes nègres, titre provisoire.

Mais en août 2000, la compagnie reprend ses pérégrinations dans l’infiniment grand en lâchant des girafes d’une dizaine de mètres de hauteur dans les villes du nord de la France.(source:wikipédia)






A partir de 2005, la troupe s'oriente définitivement vers le gigantisme. Avec tous d'abord l'éléphant gigantesque pour leur spectacle "La Visite du sultan des Indes sur son éléphant à voyager dans le temps". Vient avec lui la petite géante, une marionnette de 5,5m pour 800kg, puis son oncle le Géant (10m pour 2,5t),manipulé par 25 personnes.

Cette année la petite géante est revenue avec le "campesino" Géant et le chien El Xolo. Un nouveau personnage canin issu de la Saga des Géants.















































Voici quelques vidéo pour apprécier la magie, la féérie des spectacles de Royal de Luxe.





El Xolo, 2011












































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