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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mercredi 17 août 2011


Max Oppenheimer (1885 Vienne, Autriche - 1954 New York City, U.S.A)




Max Oppenheimer dans son atelier de New York, 1952




Peintre et graveur, Max Oppenheimer, originaire de Vienne, étudie dés l’âge de quinze ans de 1900 à 1903 à l'Académie des Beaux-arts de Vienne, puis à Prague de 1903 à 1906.




Portrait de Max Oppenheimer par Heinrich Thannhauser




En 1906, Max Oppenheimer rejoint le groupe de Prague "OSMA" (les huit), l'une des premières associations d’artistes avant-gardistes tchèque. A l'époque le style d'Oppenheimer s’inspire de la peinture impressionniste, en particulier celle de Max Liebermann.




Portrait de Max Oppenheimer par Egon Schiele, 1910










En 1908, il retourne à Vienne et rejoint le cercle « expressionniste viennois » d’ Oskar Kokoschka et Egon Schiele. Sa rencontre avec la peinture de Kokoschka a exercé sur lui une influence formatrice, en particulier dans le domaine du portrait psychologique. Kokoschka dépouille son sujet de l’enveloppe du purement charnel afin de dégager les éléments psychologiques de l’existence humaine. Comme Schiele, il s’intéressait particulièrement à la posture. Les rapports de Kokoschka et Oppenheimer au sujet de la paternité du portrait psychologique se tendirent par la suite.




Oscar Kokoschka, Autoportrait, 1917




Oppenheimer fut inclus dans les expositions d'art contemporain « Kunstschau » de 1908 et 1909, organisées par Gustav Klimt et d'autres à Vienne. Il partage un atelier avec Egon Schiele en 1910. En 1912, il s'installe à Berlin et adopte la signature qui figurera sur ses œuvres : «MOPP.».




Portrait d'Egon Schiele, 1910





Portrait de Heinrich Mann, 1910





La déposition, 1910




Après avoir participé à plusieurs expositions collectives, Oppenheimer organisa sa première exposition solo à la à la Moderne Galerie Theatiner-Maffeistr à Munich en 1911. L’ affiche faite en 1911 pour cette exposition, a été interdite par la police pour indécence et Kokoschka, qui a trouvait que son autoportait nu avec cette plaie qui saigne était trop proche d’une affiche qu’il avait réalisé lui-même, un an plus tôt, pour sa propre exposition, l’accusa de plagiat.




Affiche de l'exposition à la Moderne Galerie Theatiner-Maffeistr, München, 1911 (inspiré de l'homme qui saigne)





Autoportrait nu, Blutenden Mann (l'homme qui saigne ), 1911




Cette même année, Oppenheimer commença à travailler pour le journal "Die Aktion", fondée par Franz Pfemfert à Berlin. Fondée en 1911, Die Aktion était un journal hebdomadaire axé sur la politique, la littérature et l'art qui était illustré d’estampes originales d'artistes expressionnistes. Farouchement opposé à la Première Guerre mondiale, son fondateur et rédacteur en chef, Franz Pfemfert, était un socialiste et pacifiste, et les tirages étaient empreints de critique sociale. Egon Schiele fait ses premières gravures sur bois à la demande pressante de Pfemfert en 1914.




Couverture du magazine "Der Aktion", illustration d'Egon Schiele, 1914





Der Aktion, Illustration de Max Oppenheimer





Operation, 1912





Die Geißelung (La Flagellation), 1913





Zwei Figuren Rudern in turbulenten Gewässern (Deux rameurs dans des eaux turbulentes)





Zwei Zahlen aufsteigend über einer Landschaft (deux personnages suspendus au-dessus d'un paysage)





Portrait de Ferruccio Busoni





Ernst Deutsch (portrait de Max ernst), 1932




Ses premiers travaux étaient principalement des portraits de l'élite littéraire et culturelle autrichienne et allemande dans un style nerveux et énergique. Après 1914, la représentation de la musique est devenue son thème principal, présentée dans un style plus influencé par le cubisme et le futurisme.




kunstsalon-wolfsberg, 1915





Rose-Quartett




En 1915, Oppenheimer s'est installé en Suisse, où il restera, avec des interruptions, jusqu'en 1924. Il fréquente le mouvement Dada en 1916, et participe à la première exposition Dada à Zurich cette même année.
















Die Schachpartie





Malerei und Musik, 1919





Streichquartett, um 1920




Max Oppenheimer a peint des scènes d'orchestre célèbres, qui ont été montrés en 1924 dans une exposition collective de grande envergure montée par le Haagebund, à Vienne.




Gustave Mahler dirigeant l'orchestre philharmonique de Vienne, 1935




Oppenheimer revint à Berlin en 1926, mais homosexuel et juif face à la persécution des nazis, en 1931, la situation politique en Allemagne devient si lourde, qu'il décide de retourner à Vienne.

En 1937, son travail a été confisqué lors de la vague généralisée de persécution des Juifs sous prétexte qu’il appartenait à «l’art dégénéré». En 1932, Oppenheimer a participé une dernière fois dans une exposition de groupe à la Künstlerhaus de Vienne avant de fuir vers la Suisse en 1938.

En 1937, son travail a été confisqué lors de la vague généralisée de persécution des Juifs sous prétexte qu’il appartenait à «l’art dégénéré». En 1932, Oppenheimer a participé une dernière fois dans une exposition de groupe à la Künstlerhaus de Vienne avant de fuir vers la Suisse en 1938.

Certaines de ses œuvres furent inscrites au catalogue nazi officiel des « œuvres dégénérées", dont:



* Max Oppenheimer, Ferrucio Busoni,
1916, huile sur toile, Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Nationalgalerie, numéro d'inventaire A II 523
[Ill. 28, p. 69]

* Max Oppenheimer, Le Quatuor Rosé, 1924, huile sur toile, Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum, numéro d'inventaire Gm 2035
[Ill. 84, p. 178 et 191]




En 1939, Oppenheimer émigre aux États-Unis, où son travail s’oriente vers un retour aux idées antérieures. Peu avant sa mort dans son appartement de New York le 19 mai 1954, Max Oppenheimer expérimenta l'expressionnisme abstrait américain.




.Kolisch-Quartett, 1940



(sources: wikipédia,Heather Hess du Moma Muséum, Ketterer Kunst, art directory)

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